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Art'in Press

Visa pour l'image : raconter le monde

Dernière mise à jour : 20 déc. 2022

Du 27 août au 11 septembre, Perpignan accueillait la 34 édition du festival Visa pour l’Image.


Anthropologue, biologiste, humanitaire, journaliste, mettez vous le temps d’une exposition dans la peau de ces hommes et femmes, de ces histoires racontées en photo. Le temps d’une image, voyagez, découvrez, ouvrez vous au monde. Ce monde qui nous entoure et les histoires qui le composent.





Le Campus international


Voilà maintenant quelques années que s’organise un campus international au cœur du festival.

L’occasion pour les écoles participante de se rencontrer au cœur d’une semaine d’échange. Présentations, vernissages, ateliers, expositions et travail collaboratif rythme cette semaine intensive. Cette année Perpignan accueillait la VII Academy de Sarajevo, Transmission de Hans-Lucas, l’université des sciences appliquées et des arts de Hanovre en Allemagne, L’institut d’Estudis fotogràfics de Catalunya (IEFC) de Barcelone et la Licence professionnelle de photojournalisme de l’université de Perpignan.

Une opportunité pour enseignants et étudiants de rencontrer des professionnels du milieu et ainsi partager, ensemble, autour d’une même passion.




Des expositions à couper le souffle


Cette année encore, les sujets chargés en émotion ont su éblouir les visiteurs par les constructions et leur message. L’Ukraine était à l’honneur, la vérité de la guerre, celle de la vie et de la mort. Marioupol, Donetsk. Puis l’Afghanistan, les talibans, les armes, le feu, les militaires, ces expositions lourdes et graves dénonçaient les réalités d’un monde à l’agonie. Puis au milieu de tout ça, l’océan, les animaux, une série de portraits canins, une touche de légèreté dans ce tourbillon de tristesse. Cette année encore, le couvent des Minimes à celui des Dominicain en passant par le palais des congrès et le Campo Santo, les lieux clés de Perpignan laissaient la place au monde, à l’art, à la découverte : au photojournalisme.




En passant les portes de la maison de la catalanité, un ensemble de portraits d’animaux en noir et blanc venait marquer les esprits. Alain Ernoult, rends hommage à cette beauté naturelle à travers cette série nommé la sixième extinction. Surtout ce buffle, majestueux, presque solennel, qui semblait nous regarder droit dans les yeux. On pouvait même retrouver l’animal, affiché sur de grands cubes, au cœur de Perpignan. Un excellent choix marketing pour promouvoir Visa et la splendeur de la série.

Un peu plus loin, c’est une mariée que l’on voyait déambuler en compagnie de sa famille, une transition parfaite et un avant-goût doucereux à la série de Selene Magnolia Zor – Dans le plus grand ghetto gitan d’Europe, visible au premier étage du couvent des Minimes.


Visa Off, « L’âme de la rue »


Géré par la CCI des Pyrénées-Orientales, le festival Off Perpignan se tient chaque année en parallèle et complément de Visa. Né de la volonté des commerçants du centre-ville, le festival a à cœur de mettre en valeur les photoreporters amateurs en exposant leur travail chez les divers commerces du centre-ville.

Ce vendredi 2 septembre se tenait une conférence de presse, en compagnie notamment du parrain de l’édition : Nikos Aliagas. Au théâtre municipal, place de la république, une 50 aine de personne étaient là, assis dans cette salle aux lumières tamisées, dans des fauteuils de velours rouge. Les ornements dorés, le long de colonnes vermeilles, contrastaient avec le côté épuré et doux des images projetées sur l’écran, dressé sur la scène.


Comment la photo s’intègre-t-elle dans la vie ?


Certains diront qu’ils ont toujours aimé la photo et que c’est la vie qui s’est faite autour. Pour Nikos Aliagas, ce sont des photos familiales, des souvenirs dessinés au pinceau qui donnent envie d’être capturées. Il continue en abordant le noir et blanc. Pour lui, il ne garde que l’essentiel, l’oblige à privilégier le détail, la texture, les ombres. L’essentiel est là, sublimé par l’absence de couleur.




Après une session de question réponse en compagnie du chef étoilé Christian Têtedoie et du photographe culinaire Francesc Guillamet, Nikos Aliagas s’est lancé, avec ses talents d’orateur dans la présentation d’une partie de ses photos. À chaque photos, venait s’ajouter une anecdote, chacune racontait une histoire, un secret, une émotion. On pouvait presque entendre l’image, la sentir, comme l’on sent une émotion, un parfum.

Plus tard dans la journée avait lieu la remise des prix du Off. Cette année 95 photographes amateurs étaient en lice pour concourir au divers prix. Photoreportage ou libre les prix étaient répartis en 5 catégories : prix du festival off photoreportage, coup de cœur, prix Arago, prix thème libre individuel, prix découverte.


Des expositions multiples et touchantes que vous pouviez admirer chez les commerçants de Perpignan.



Report et crédit photos Hélène Laval

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