Brian ( à gauche) organisateur de la convention anime le blind test
Brian, 22 ans, est le président des deux associations loi 1901 qui organisent la convention.
D’un côté, il y a A Geek tale, qui a fêté son premier anniversaire en juin, est une association d’animation autour de la pop culture et de vente caritative.
De l’autre, ICES, une association d’étude parapsychologique fait déjà 3 ans d’existence. À l’initiale, « c’est un projet perso entre meilleurs amis. Après le bac, on est parti en étude de parapsychologie en Belgique, mais la France ne la reconnaît pas comme un domaine. Du coup, l’association a été construite pour avoir des subventions pour effectuer des recherches. Puis nous nous sommes lancé dans l’animation, avec des soirées jeu de rôle, des escape game et des expositions ». La première année de l’association était consacrée à la recherche autour d’une thèse spécifique. « Cette thèse est d’ailleurs présentée au cours d’un des deux spectacles de magie ». Elle est basée sur l’existence d’un lien télépathique entre deux personnes à partir d’un lien qui les unit. À partir de ce lien, plusieurs expériences peuvent être faites pour attester d’un lien télépathique, l’instinct maternel est d’ailleurs souvent pris comme exemple.
Pourquoi la parapsychologie ?
« Mon père était fan de pop culture et notamment SOS fantôme. Ça me fascinait le côté de voir ces phénomènes paranormaux sans parler de religion. La volonté de faire un doctorat m’est arrivé au lycée ». Puis il s’est rendu compte qu’il n’existait pas de formation en parapsychologie en France. Avec son meilleur ami, ils sont partis en Belgique où ils ont découvert beaucoup de choses. C’est comme ça qu’on a l’esprit critique qui se développe.
Pourquoi créer une convention ?
« Au départ, tout part d’une simple idée. Au lycée, on avait un club de culture médiéval et de jeu de rôle. On faisait des conventions en tant qu’exposants ». Plus qu’une idée, c’était en réalité un pari de se lancer dans cette aventure. « On s’est dit qu’on aller faire notre convention, par rapport à notre vision d’exposant ». Ils se placent du côté des exposants qui font vivre leur événement.
Alliant leurs compétences respectives en culture populaire et parapsychologique en vue de lancer l’année prochaine un plus gros projet qu’est Parageek.
Parageek c’est quoi ?
Parageek était la convention qui devait se dérouler à l’initiale, mais elle n’a pas eu lieu à cause de plein de facteurs (maladies, contre-temps…). « Stranger Psi a été mis à la place comme une introduction, c’est une sorte de mise en bouche pour le gros événement ». De nombreux exposant et animation sont déjà prévues comme le musée du catch de Bézier, le groupe de métal Magoyound, une troupe de cirque spécialisée dans les monstruosité humaine ou encore la Confrérie Polaris.« Il y aura aussi la communauté SOS fantôme France avec une reproduction grandeur nature de la voiture. On envisage de faire un défilé en cosplay dans les rues de Pia. »
« L’équipe qui fait Parageek est la même que Stranger Psi ». À l’origine, c’est Parageek qui devait avoir lieu, mais le projet est préservé pour l’année prochaine. C’est un événement prévu sur trois jours, avec une soirée événementielle pour inviter les exposants et les remercier d’être venus. Une belle façon de lancer l’événement avec une cérémonie d’ouverture. La date de la convention est prévue pour le 14-15 octobre 2023.
Pourquoi Pia ?
« Les deux associations sont à Pia, et la mairie a fait beaucoup de choses ». La municipalité a d’ailleurs commencé à reconnaître les associations et à penser à elles pour les événements. « Et même la salle est parfaitement adaptée pour l’événement. La salle est bien agencée, tout l’équipement est et c’est une salle qui est facilement décorable. »
Il faut savoir que l’objectif des deux associations, ce n’est pas essentiellement l’argent. « Il faut passer un bon moment, dans une convention les exposants sont vitaux. Ce sont eux qui tiennent le festival en vie. » Ils préfèrent que ça soit un peu plus petit avec peu d’exposants, mais qu’ils parlent et échangent entre eux. « C’est une sorte de petite famille ».
Que retenir de cette première édition ?
« Il y a eu des hics, sur la communication notamment ». En effet, dans un événement, il y a toujours des imprévus. « Même si au début, je n’étais pas d’avis à me dire que c’était un bon événement, mais maintenant, je suis convaincu et rassuré par les membres du staff et les exposants. Sur un évent petit comme ça, on ne s’attendait pas à faire les entrées qu’on a eues, ça nous a agréablement choqués ». Sur le Week-end entier, la convention a enregistré entre 100 et 200 visiteurs.
L’année prochaine, le projet Stranger Psi sera-t-il réitéré ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que les associations ont le droit à six projections par an. « L’année prochaine, on avait pensé à, pourquoi pas, un festival de cinéma ». La convention deviendrait alors un festival.« L’année prochaine, c’est aussi le coup d’envoi de Parageek, un événement marathon d’un jour ou deux pourrait être programmé en amont de la convention dans un style année 80, pour préparer le terrain et introduire la convention. »
Qu’est-ce que ça représente la culture pour vous ?
« Ce qui est marrant avec la culture, on dit souvent que c’est ce qui nous différencie des animaux. En tant que soigneur animalier, je suis fauconnier, il se peut que dans certaines espèces, il y ait des cultures (rites funéraires chez les éléphants). Pour moi, je dirais que la culture, c’est un mode de vie, c’est ce qui identifie un groupe d’individus et ce qui les lient entre eux ».
Rédaction et crédit photo Hélène Laval
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