L’un est auteur, l’autre illustratrice, ensemble, ils forment un duo de choc et animent de leur univers des dizaines de conventions.
Laura Ournac, connue sous le nom d'Akuma Emiko, est dessinatrice, illustratrice, graphiste, animatrice 2D. Elle réalise aussi des badges, les overlay(identité visuelle) de certains streamer.euses comme MissJirachi, et se lance actuellement dans l’écriture de sa propre bande dessinée. En plus de ce palmarès plutôt complet, en collaboration avec Drake Manakete, écrivain auteur de fantasy, ils ont deux albums pour enfant à leur actif.
De son côté, Drake est auteur de fantasy, il écrit depuis ses années lycées, il a quatre tomes à son actif, le premier étant sorti en 2016, il sort son cinquième en fin d’année.
Leur univers
Laura travaille autour de beaucoup d’univers et de style différent, comme les jeux vidéo et les mangas, le semi-réalisme et la bande dessinée américaine. « J’ai toujours baigné dans cet univers de fantasy fantastique ». Son style, qu'elle qualifie de « semi-réaliste » se situe entre le manga et la réalité.
Drake, quant à lui est l’auteur de la saga Thennan, il crée un univers issu de ses lectures, avec notamment la quête d’Ewilan de Pierre Bottero, Eragon, Harry Potter ou encore la boussole d’or, la croisée des mondes. Une passion pour la lecture l’a bercé depuis son adolescence, et pourtant, ce n’était pas gagné « Au début, je n’aimais pas la lecture et j’ai appris à aimer grâce à ces auteurs qui m’ont fait partager leur univers et je me suis dit, pourquoi pas moi aussi partager les univers que je créais dans ma tête. »
Les conventions et le cosplay
2 ans pour l’une, 5 ans pour l’autre, les deux artistes sont familiers de l’univers des conventions.
En plus, d’avoir été mobilisé en tant que Jury cosplays lors de Stranger Psy, les deux artistes sont eux-mêmes cosplayeurs. « Je suis cosplayeuse aussi, mais je n’ai jamais fait de concours » avoue Laura. « C’est bizarre de devoirs juger des cosplayeurs, j’essaie de le faire avec bienveillance » nous confie-t-elle.
Elle continue en nous parlant de sa passion pour le cosplay.« J’aime tout faire à la main ». Malheureusement, elle a dû mettre cette passion en pause, car elle s’est lancée dans l’illustration. « Je cosplay essentiellement des personnages de mon enfance, plutôt que les nouveaux animé même si j’aime beaucoup ça ». C’est un choix du cœur pour la créatrice « Il n’y a pas la même nostalgie avec le travail sur le cosplay ».
De son côté, c’est la troisième fois que Drake est jury lors d’une convention, « c’est surtout lors des petites conventions, et je remercie le staff de nous avoir choisis ». Il cosplay généralement des "original character" issus de ses romans. « Je préfère parler de costume que de cosplay, ils sont souvent issus de l’univers médiéval comme le personnage que j’incarne aujourd’hui qui est un personnage de scène par rapport à mes bouquins. Il permet de donner de l’animation sur le stand ».
Ensemble, ils font une trentaine de convention par an. Cette complémentarité ne peut être que bénéfique, car chacun connaît l’univers de l’autre et ils savent ce que l’autre vend et présente.
Qu’est-ce que la culture ? Pensez-vous qu'à titre d'artiste vous participez à la culture ?
« Je ne m’accorde pas assez de crédit, je n’ai donc pas la prétention de dire que je participe à la culture. J’espère que mes travaux touchent les gens ». Pourtant, la culture est présente dans chacune de ces créations. « J’aime mettre des références dans mes dessins, comme cette page de l’album que nous avons créé avec Drake, où on peut voir la vague d’Hokusai qui est une estampe japonaise. J’essaie de faire découvrir des choses et que ça soit accessible pour tous. » En plus de tout cela, elle intervient dans les écoles pour présenter son travail et partager son univers. « Pour faire court : j’espère que oui, mais de ma propre bouche, je ne dirais pas que je participe à la culture personnellement ». Explique Laura avec modestie.
Pour Drake, « La culture, c’est un moyen d’ouvrir les personnes à d’autres horizons, que ce soit de la connaissance spécifique, scientifique ou imaginaire. L’idée de se dire qu’on ait assez d’information pour l’apprécier ou la partager, c’est un bon développement personnel. Tout le monde devrait chercher à avoir un minimum de culture quel que soit le sujet, c’est un accomplissement de soi.»
Rédaction et crédit photo Hélène Laval
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