Le soleil est encore haut dans le ciel, il est 16 heures 30, le vent souffle dans le Vallespir. Le sable et la poussière, soulevée par bourrasques, viennent recouvrir les voitures du parking P2. Telle une machine bien huilées les bénévoles orientent le tout avec fermeté.
Venus avant le rush de 19 heures, quelques centaines de festivaliers suivent le chemin goudronné menant au château d’Aubiry, serpentant parmi la végétation. Au-delà des champs terreux, des pins et autres épicéas verdoyants, telle une perle cachée dans un océan de jade, le château nouvellement restauré trône majestueusement.
Les portes s’ouvrent sur un site d’une grandeur démesurée. Les stands, éparpillés sur l’ensemble du parc offrent aux festivaliers de quoi se restaurer et profiter au maximum de la soirée. Au milieu des arbres d’Aubiry, se dressent cabanons et paillotes aux couleurs chatoyantes et électriques. Entre bar à rhum, stand de prévention et petite échoppe de CBD, tout est réuni pour permettre aux festivaliers de passer ces quatre jours dans les meilleures conditions. Et si vous n’êtes pas friand de tout cela, vous pouvez facilement vous orienter vers les espaces détentes et autre food-truck.
Suspendu aux terrasses du château, le néon des déferlantes, de plusieurs mètres d’envergure pend fièrement à la vue de tous. Un cadre idyllique pour immortaliser cette soirée avec un joli panorama comprenant le château et la grande roue en arrière-plan. Pour y accéder, il vous faudra monter les quelques marches qui serpent de part et d’autre de l’esplanade. Tyrolienne et grande roue vous y attendent. Les deux permettant à leur manière de découvrir le lieu d’un angle insolite et aérien.
Non loin de là, à l’abri des regards et de la foule, accessible sous certaines conditions, se tenait l’espace presse. Un endroit, spécialement aménager pour accueillir les médias accrédités pour le festival. Mis à disposition par l’équipe des déferlantes pour permettre aux journalistes et aux photographes de travailler dans des conditions optimales, mais aussi d’échanger entre professionnels du milieu.
À l’opposé, sous une arche parait de néon bleuté, se trouvait l’espace VIP. Un espace totalement inaccessible sans le précieux sésame, permettant un accès All pass à tout le festival.
Une ambiance festive et un engouement inattendu où près de 100 000 personnes sont attendus pour ces quatre jours de festivals. Dès le premier soir, à la levée des barrières, c’est une foule gigantesque qui a déferlé, telle une marée humaine, s’engouffrant pour être les premiers, au plus près de la scène.
Mais que serait un festival sans sa programmation artistique ? Il est vrai qu’entre la scène DJ et les deux immenses scènes placé à chacune des extrémités du parc, les festivaliers ne savaient plus où donner de la tête, des yeux et des oreilles.
Plus tôt dans la soirée, c’est le gagnant de la nouvelle star en 2017, Xavier Mateu qui a ouvert les hostilités sur la scène DJ. Le jeune Catalan s’est lancé à corps perdu dans une série de textes entrainant et poétique, repris en chœur par la foule sur un rythme enchanteur. Tout au long de ce premier jour, c'est une myriade d’artistes internationaux qui s’est succédés sur les différentes scènes. Pour les plus connus, les très célèbres Black Eyed Peas et Sum 41 qui ont clôturé tour à tour la soirée sous les cris euphoriques de la foule en délire. Une ambiance électrifiée plus tôt par PNL, Offenbach et Dropkick Murphys. Au cœur de la fosse, se mélangeaient licornes à paillette et écossais en kilt vert. Une véritable ambiance de festival, avec notamment ce mur de bath doublé pour permettre une diffusion sonore au-delà des vignes.
Malgré un problème technique, entrainant un retard d’une demi-heure sur la programmation, on notera cette ouverture par Cali, le parrain des Déferlantes, sur la grande scène. Un show à la hauteur de l’artiste qui a invité tous les photographes présents dans le pit à monter sur scène le temps d’une chanson. Un instant savouré par les professionnels qui ont pu tirer des photos exceptionnelles de ces quelques instants passés sur les planches.
Savourant les acclamations du public, le chanteur s’est ensuite élancé dans la foule, pour le plus grand plaisir des agents d’Arkane sécurité. La soirée se profilant, à la nuit tombante, le vent s’est intensifié, soulevant par bourrasque le sable et la terre battue du parc d’Aubiry. Festivalier et artistes ont tout au long de la soirée pu goûter les saveurs de la terre catalane.
Sur les dernières notes des Black Eyed Peas, ce sont les milliers de festivaliers qui se sont dirigés vers les navettes et leur véhicule respectif. Des dizaines de témoignages ont fleuri sur les réseaux sociaux, déplorant un manque de sécurité et de gestion. Mais malgré tout ce lieu a le mérite d'être un nouvel espace plein de promesses pour la suite.
Rédaction et Crédits photos Hélène Laval
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