En cette deuxième journée, la chaleur se faisait toujours aussi écrasante dans le Vallespir. Arrivés dès 16h, la majeure partie des festivaliers présents sur le site étaient en quête d’un coin d’ombre. C’est la pinède, près de l’espace DefPool qui a été pris d’assaut pour espérer avoir quelques miettes de fraîcheur. Un mélange suave aux sonorités électro a ampli l’air, les personnes présentes étaient la plupart assises sur de larges serviettes de plage. Quelques-unes d’entre elle bravèrent la chaleur, s’approchant au plus près du set Dj pour bouger en cadence sur un son électrifiant.
Détendu, tel était le sentiment qui transcendait la foule. En fermant les yeux, vous pouviez même sentir les affres sucrées des quelques crêpes qui cuisaient non loin.
Au hasard, d’un instant savouré sous un arbre, déambulant dans la foule, vous pouviez tomber sur quelques bénévoles en charge de la prévention, distribuer des boites à mégots jetables, çà et là.
Pour ce qui est de la sécurité au sein du parc, comme au premier soir, le groupe Arkane était sur le pied de guerre pour assurer à tous les festivaliers de passer le meilleur moment possible. Au fil des consommations, bière et autre punch ont eu droit à leur protection anti-drogue. En renfort des agents de sécurité, un ensemble de pancartes avec QR codes étaient disposés aux quatre coins du parc. Leur but était qu’en les flashant, n’importe qui puisse demander de l’aide en cas de problème. (harcèlement, violence…)
Sur une note plus joyeuse, côté musique, la grande scène laissait place à une réelle explosion d’amour, par une douce introduction de Tones and I. En vous penchant quelque peu vers la droite de la scène, pour les plus curieux, vous pouviez entrapercevoir la chanteuse et toute son équipe, en rond, se motiver pour le concert à venir. Un trop-plein de sentiments accumulés au fil des chansons, l’émotion se fit sentir dans la voix de la chanteuse, les dernières note se brisèrent sur une ultime mélodie. Un impact fort et sincère qui bouleversa le public.
C’est doté d’une chaleur émotionnelle et d’une réelle sincérité, que le groove de l’artiste emporta les festivaliers dans son univers. Puis les notes de la très connu « Dance Monkey », repris en chœur par le public clôtura le set, ce qui entraîna les festivaliers à se maser au plus près des barrières, pour profiter au maximum des dernières notes entrainantes. L’on pouvait se sentir transporté par une vague d’émotion, submergé par l’amour de l’artiste pour son public.
Et c’est Rilès armé d’un drapeau aux envergures démesuré qui a repris le flambeau en compagnie de ses danseurs, sur une chorégraphie millimétrée. Avec justesse, il s’est confié au public, sur la déception qu’il ressentait à l’idée de ne pouvoir offrir aux gens venus le voir l’étendue de son set, comprenant artifice et écran géant. Le vent se faisant trop violent pour permettre la mise en place des structures. Malgré cela, il s’est quand même donné à 100% offrant aux festivaliers un show au maximum de ses capacités. Pendant ce temps, Supamoon et Joris Delacroix ont tour à tour enflammé l’air DJ.
À peine, Rilès eut remercié les spectateurs que la scène d’à côté explosa sous les bass de Sean Paul. Les plus chanceux, ceux qui avaient trouvé un recoin où se faufiler jusqu’aux barrières du devant de scène, se retrouvèrent à quelques centimètres de Tones and I qui était rentrée dans le crash barrière, pour profiter, elle aussi, du concert.
Encore une fois, les gens étaient divisés entre la scène Dj et les têtes d’affiche. Le déchirement fut immense quand Vladimir cauchemar et Orelsan furent programmés aux mêmes horaires. Les deux artistes, séparés par des milliers de festivaliers, étaient pourtant accordés, l’un remixant les chansons de l’autre.
Après avoir deviné la présence de M au-delà de la foule, c’est pour le plaisir des oreilles et un retour en enfance souhaiter que fut entonné « La Seine », tiré du dessin animé Un monstre à Paris. L’on pouvait distinguer les enfants sur les épaules des parents. Caressées par des rayons de lumière éclatante, leurs silhouettes se découpaient nettement, permis les festivaliers.
Une attente de 30 minutes supplémentaires pour le show de Martin Garrix. Entre clapping, Marseillaise et autre chant paillard, les festivaliers redoublait d’imagination pour faire passer le temps.
Des lumières bleues déchirent la foule, et l’attente fut brisée par un show exceptionnel en lumières et sons. Le sol trembla sous l’euphorie des festivaliers, la terre fut battue à s’en briser l’écorce. Des canons à fumée, craché leur souffle vaporeux à intervalle régulier, créant une atmosphère presque irréelle. De hautes flammes apparurent au rythme des platines, illuminant la foule et réchauffant les cœurs. La soirée se termina sur un déchaînement total, une attente donc qui en valait largement le coup.
Rédaction et Crédit photos Hélène Laval
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