Quittons, le temps d’un Week end, le territoire catalan, direction le lot. Préparez vos valises, la casquette et la crème solaire indice 50, c’est parti pour un Week end, au pays du foie gras et du fromage de chèvre.
Vous savez ce petit département perdu entre Toulouse et Brive, en plein milieu de la diagonale du vide. Ce département où il y a plus de vache que d’habitant. Ce département déserté l’hiver, et assaillit de touristes l’été. Là où règne le plaisir des choses simple, les barbecues familiaux au bord du lac, les concours de pétanque arrosés de Pastis, et les traditionnelles et tant attendues fêtes votives.
Origine des fêtes votives.
Au temps de nos grands-parents et arrière-grands-parents, les fêtes votives et fêtes de villages étaient aussi connues sous le nom de fêtes patronales. Aux influences religieuses, ces fêtes étaient organisées dans les villages en hommage à un saint-patron. En fonction de leur date dans l’été, ces festivités marquaient soit une trêve dans les gros travaux des champs soit la première rentrée de récoltes.
Aujourd’hui, les fêtes votives sont l’occasion pour les jeunes et les moins jeunes des villages aux alentours de se retrouver le temps d’un week-end pour faire la fête.
Géré par le comité des fêtes, le week-end de deux ou trois jours se compose généralement d’attraction foraine, de bal dansant animé par DJ ou groupe de musique. Un repas du village vient saupoudrer le tout avec parfois un tournoi de pétanque, rugby ou tombola. Un spectacle pyrotechnique clôture le plus souvent les festivités.
Samedi 23 juillet, Alvignac en fête.
Alvignac les eaux, est un petit village situé dans le nord du lot, plus précisément dans le causse de Gramat, le plus vaste et le plus étendue des quatre causses du Quercy. Du 22 au 24, la fête anime le village d’un peu moins de 800 habitants.
Au programme de ces festivités tir à la carabine, set DJ en compagnie de discosciente, sangria et botte de paille.
Il est 23 heures, les quelques chants paillard se sont estompés pour laisser la place à une musique plus électro. Pendant que le Dj se met en place, l’on peut admirer un spectacle lumineux et astronomique en levant les yeux. À la campagne, la pollution lumineuse est moindre, ce qui laisse toute la place aux étoiles. Assis dans l’herbe fraîche, une jacqueline à la main (petite décoction à base de rosé et limonade) l’on savoure ces odeurs d’été, herbe fraîchement coupée et chichi tout juste frit.
Mais que serait une fête de village sans ses traditionnels avirons bayonnais, madison et YMCA.
Au fil de la soirée, la bière coule à flots, les flashes se baladent de main en main et immanquablement, les esprits s’échauffent. Ce soir-là, 6 pétards de type bison ont été lancés par un individu en plein milieu des danseurs. Cet incident a occasionné quelques très légères brûlures au niveau des mollets, mais surtout beaucoup de colère parmi les fêtards. Quelques dérapages s’en sont suivi sous le regard impuissant de la sécurité. Entre drague lourde, bousculade et confrontation, il était difficile de profiter de la fin de soirée.
Après une pause grandement méritée aux différentes buvettes de la fête, beaucoup ont recroisé des connaissances du village, des amis du lycée et des ennemis du collège. Les fêtes de village ont ces vertus rassembleuses, mobilisant tous les jeunes du département sur des kilomètres à la ronde.
Cette année, la tranche d’âge était assez mixte, beaucoup de jeunes adultes et de lycéens déambulaient çà et là en compagnie de trentenaires et de familles. Les manèges, pèche au canard et machines à grappin ont attiré les petits comme les grands.
De l’autre côté de la place, c'était presque 200 personnes amassées sur ce dancing en bois qui chantaient, à s’en briser les cordes vocales, les tubes de toute une décennie.
Encore cette fois, la fête d’Alvignac s’est couronnées avec un sentiment de réussite, les bases faisant vibrer la campagne lotoise jusqu'à tard dans la nuit.
Chaque année, les fêtes votives animent les campagnes et moyennes villes, des moments rassembleurs typiques et uniques en leur genre.
Report et crédit photos: Hélène Laval
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