Arrivée vers 15 heures, pour l’ouverture, les bénévoles du festival orientent les voitures vers le Méga Castillet. Le parking du cinéma accueil le P2 tandis que Jardiland se charge du P1. Une organisation millimétrée et sécurisante qui permet à tout le monde de se garer.
À quelques mètres de là, le long d’une route caillouteuse, les festivaliers s’avancent, par petits groupes de trois ou quatre, vers la caserne des pompiers.
Un début de festival chaleureux
Il fait chaud à Perpignan en ce samedi après-midi. Tandis que certains cherchent le frai à l’ombre de la caserne, un groupe de pompier joue de la lance à incendie pour rafraîchir les quelques festivaliers qui se risquent sous le soleil de plomb. Le tout sous les platines de Laura Lafont, seule femme dj du festival et gagnante du concours du Fireland.
Le côté positif des festivals techno est que les DJ s’enchaînent très rapidement, à peine quelques secondes entre les sets, une bonne façon de ne jamais perdre le rythme.
Pendant ce temps, alors que l’artiste envoie du son à pleine bass, une fine pellicule d’eau se dépose çà et là sur le goudron chaud. Des flaques commencent à se former et quelques personnes s’en donnent à cœur joie, sautant à pieds joints dans l’eau. Le vent vient balayer les corps mouillés, emplissant l’air d’une odeur de pluie.
Tout au long de la journée, les festivaliers ont redoublé d’imagination pour animer eux même le festival, leur festival. Plusieurs chenilles ont démarré parmi la foule, du haut de la terrasse, on voyait l’insecte onduler dans la joie et les cris.
Pas de répit pour les danseurs, même si de nombreux stand leur permettait de reprendre leur souffle le temps de quelques minutes. Entre les traditionnels stands de tatouages éphémères à l’effigie du Fireland, et celui de maquillage aux paillettes d’un rouge éclatant, vous pouviez prendre quelques minutes pour vous faire couper les cheveux et la barbe. Une belle façon de profiter et de se faire beau pour le festival.
Du côté de la scène, de la beauté aussi. Les quatre danseuses successivement vêtues de tenus flashes, léopards et ailées ont enflammé le devant du set. C’est un déchaînement chorégraphique et exquis qui nous a été donné de voir, pour le plus grand plaisir de tous.
Une soirée flamboyante
Alors que le soleil décline à l’horizon, derrière le Canigou, la masse de festivalier grossi, on voit, du haut de la terrasse, les rayons de soleil caresser le visage des festivaliers. Les gens rient, le bonheur s’affiche sur leur visage pailleté. Un peu plus tard, ce sont des canons, qui font virevolter de la neige presque tout droit venue des Pyrénées. Celle-ci se découpe sur une harmonie de couleurs bleues et vertes, dans la pénombre de la nuit. Puis c’est la fumée qui s’échappe par panache et la pyrotechnie qui s’en donne à cœur joie. Tout est mis en place pour embellir les sets et ravir les festivaliers en cette soirée mémorable.
Kocham, Mercer, Hugel et Klingande se sont tour à tout succédés derrière les platines. Puis Bob Sinclar et Joachim Garraud ont clôturé cette deuxième édition.
Si vous aviez la chance d’être au plus près des barrières, vous pouviez même obtenir un selfie avec Joachim qui s’est avancé au plus près de son public. Quelques minutes après, c’est une pluie de masques blancs qui s’est abattu sur la foule. Un souvenir du Fireland que certains ne seront pas près d’oublier.
La soirée s’est terminée par une minute de silence en l’honneur des bénévoles et pompiers morts durant l’année 2022. Un moment solennel chargé d’émotion et de reconnaissance.
Un festival unique du début à la fin, qui dénote réellement avec ses homologues du territoire.
Report et crédit photos Hélène Laval.
Comentários