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Festival Et Alors ?! : 6ème édition

Dernière mise à jour : 22 déc. 2022

Du 7 au 9 octobre 2022, le petit Castillet à Perpignan accueillait le festival de cinéma LGBT+, Et Alors ?! Cette 6ème édition, organisée par l’association LGBT66, regroupait un ensemble de films d’auteurs et documentaire. De la France au Pakistan, en passant par la Roumanie, c’est bien assis au fond de leur fauteuil, que les spectateurs ont pu voyager le temps d’un week-end.



L'association LGBT66


L’association LGBT 66, existe à Perpignan depuis presque 20 ans. Elle remplit plusieurs missions au sein du territoire catalan. Ses principales sont l’accueil des personnes LGBTQIA+ et la défense des droits politiques en France et à l’étranger, car comme le souligne Jacques Verdier, responsable et organisateur du festival « iI y a des endroits dans le monde où on meurt d’être homo ». De plus, l’association intervient au sein des collèges et des lycées à travers des IMS (intervention en milieu scolaire) pour prévenir l’homophobie auprès des jeunes. Par ailleurs, dans cette même logique, il existe un projet avec l’USAP pour intervenir dans l’école et aborder le sujet de l’homophobie au sein du sport.

Outre ses actions informatives, militantes et de sensibilisations, l’association organise aussi des actions culturelles et conviviales. En amont du festival, de nombreuses activités de convivialité sont organisées. Tous les mois ont lieu les « Si on buvait un coup ? » dans les lieux gay friendly de Perpignan. C’est l’occasion de partager un pot et des discussions ensemble. C’est l’un de ses moments rassembleur qu’incarne le festival Et alors ?!




Le festival Et Alors ?!


Né des rendez-vous du cinéma, ces rendez-vous mensuels appelés les grandes LGBToile, le festival prend une forme beaucoup plus complète. Ces rendez-vous mensuels étaient vécus par les organisateurs comme une « frustration de ne pas pouvoir passer tout ce qu’on a envie ». L’idée est de présenter beaucoup de films inédits, des avant-premières comme le film Joyland. Ce film est le premier film pakistanais à avoir été sélectionné au festival de Cannes et à avoir obtenu la queer Palm.

« L’idée du festival est à la fois un moment de divertissement et de réflexion » avance l’organisateur. En effet, la sélection regroupe un ensemble de films aux thématiques et genres diversifiés. D’un côté, il y a des comédies et de l’autre des films plus sérieux sur ce qu’il se passe dans le monde. Comme au Pakistan, avec l’histoire d’un homme hétéro qui rencontre une artiste trans, ou ce film roumain qui parle d’un policier cachant son homosexualité et qui va être confronté à sa propre sexualité et à ses propres comportements. « Ce festival est un réel panorama sur ce qui se fait en France et à l’étranger ». On parle aussi d’histoire avec le film Ultraviolette et le gang des cracheuses de sang, un documentaire réalisé à partir d’images d’archives sur l’homosexualité dans les années 30-40. Le cas de l’article 175 en Allemagne criminalisant l’homosexualité de 1971 à 1994 est aussi mis en lumière à travers l’histoire d’un homme qui va passer une majeur partie de sa vie en prison à cause de cette loi. Ce festival retrace l’histoire des luttes LGBT+ et la situation actuelle à travers le monde.

En complément de l’appui apporté par les bénévoles et adhérents de l’association, de nombreux partenaires participent à la bonne tenue de ce festival. « Nous avons des partenaires culturels et festifs » annonce Jacques Verdier. C’est le cas des librairies Cagélice et Torcatis qui réalisent de belles vitrines sur la thématique de l’homosexualité ainsi que la médiathèque de Perpignan avec son exposition conçu pour l’occasion. Concernant les partenaires festifs, le prélude du festival se fait auprès du bar L’arbre à vin et plusieurs soirée sont organisées au salon de thé Le P’titMailly. De plus, après les projections des after party sont organisées aux différents bars gays friendly de Perpignan, comme le Jet Set, le Backstage ou la Bouche.

« Le festival, c’est des films, c’est aussi l’amitié, le partage et le partage, c’est des discussions ».



Les organisateurs du festivals et membres de l'association LGBT posent à l'entrée du festival.


Vendredi 7, ouverture du festival


Il est 20h30, la nuit est tombée sur la ville. En ce début de mois de novembre, le soleil décline rapidement à l’horizon. Les gouttes de pluie tombent à grosse goutte sur le pavé.

Le Néon blanc de l’enseigne du cinéma éclaire la rue, la lumière accueillante, chaleureuse et l’animation du lieu, nous amène à pousser la grande porte vitrée du Petit Castillet.

Dans le hall d’entrée face aux guichets, des flyers et prospectus sont disposés sur une grande table. Les organisateurs et adhérents se mettent à la disposition des clients du cinéma pour présenter le festival ainsi que l’association. Bonne entente et sourires sincères sont au rendez-vous. De nombreux feuillets informatifs viennent faire la promotion du festival ainsi que de la sensibilisation auprès du public. C’est en cela que le festival incarne un double objectif, le festif et la sensibilisation. Informer sur les réalités au-delà des frontières tout en passant un moment convivial devant un bon film d’auteur ou un documentaire.




On fait connaissance, on discute des projections à venir ou des vitrines des librairies partenaires du centre-ville, un instant de partage avant que les salles ne s’ouvrent.

Il est 21 heures 15, on rentre dans la salle à l’ambiance feutrée. Une myriade de sensations emplit l’atmosphère, l’odeur du pop-corn au caramel mêlée à la douceur des fauteuil de velours rouge, une bulle de légèreté typique des salles de cinéma nous enveloppe.

Une fois tous les spectateurs confortablement installés, Jacques Verdier, un micro à la main, face au public, introduit avec fierté le festival. En même temps, des feuilles sont distribuées dans le public, permettant de récolter les avis des personnes venues visionner le film. Pour clôturer son discours, l’organisateur du festival a invité les personnes présentes à venir célébrer ce début de festival chez leurs partenaires festifs.

Quelques instants, plus tard, le noir, se fait dans la salle.




Report et crédit photo Hélène Laval

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